Cécile Mainard/i a écrit une dizaine de livres d’apparence poétique : La Forêt de Porphyre (ed. Ulysse fin de siècle), Je suis une grande Actriste (ed. de l’Attente), L’Immaculé Conceptuel (ed. Les Petits Matins), Rose Activité Mortelle (ed. Flammarion), Le Degré Rose de l’écriture (ed. Ekphrasis)… autant d’opus dans lesquels elle teste sa capacité d’apparition, et qui apparaissent rétrospectivement comme des programmes artistiques. Elle intervient régulièrement dans des lieux d’art, et depuis six ans concentre sa pratique du côté de l’image et de la performance, comme si en somme ses œuvres textuelles n’avaient été qu’un préalable à ce geste désormais décisif de déplacer le poème dans l’art. Sa trilogie, sous-titrée Performance under reading conditions, acte cette conversion et l’engage dans une écriture résolument plasticienne. Mais elle s’avance aussi dans le champ des Beaux-Arts au moyen d’un genre artistique qu’elle s’est inventé à partir des lettres de son nom, les « mainardises », et d’un format, le « pavillon ».